Le Projet

Le projet des Roues de la Soie naît lors nos expériences cyclistes personnelles (Sam la Toscane et les Andes pour Maki), et aux travers nos rencontres (Elie rencontré par Maki). Entre la convergence de nos envies et un bon arrangement du timing (fin des études) plus rien ne peut nous empêcher de partir. Les idées virevoltantes – parfois un petit verre dans le nez il faut l’avouer – deviennent petit à petit concrètes, la récolte d’information se fait de plus en plus précise et voilà que nous achetons nos vélos, choisissons l’itinéraire et la saison de départ !
Partir à vélo de Bruxelles, voir le Nord de l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie centrale Nous sommes partis le 20 octobre, nous « hibernerons » en Afrique du Nord en attendant la bonne saison pour passer les hauts monts de l’entrée de l’Asie, et puis mettrons le cap sur la Chine. De là Sam rentre en Belgique tandis que Mak continue avec Max qui le rejoint. Ensuite, pourquoi pas revenir en Transsibérien vers Moscou et boucler la boucle ? L’itinéraire est tout à fait décidé à la grosse louche, nous nous accordons une bonne marge de liberté (ce que nous considérons essentiel pour vivre au mieux l’expérience), et la durée est encore inconnue (8 mois pour Sam, et 4-5 mois en plus pour Mak avec Max).
Amis de longue date, nous sommes tous les deux attirés par la rencontre des paysages et des êtres humains venant des 4 coins du monde. Nous sommes conscients de traverser une période de transition : à la sortie des devoirs étudiants et à l’aube de la vie d’adulte aux milles obligations, nous voulons partir plus loin, plus longtemps, pour créer de bons souvenirs, et observer le monde sous un nouvel angle. Conscients d’être né le cul dans le beurre, hissés par notre niveau de vie occidental, on a voulu pour le moins en profiter comme on a le loisir de le faire. En fait, nous sommes certains que la richesse du voyage sera le volet socio-culturel : aller à la rencontre des populations et mieux connaître le monde dans lequel nous vivons et agirons. Et puis, pourquoi quitter une vie si séduisante ? On croit qu’on ne connait pas encore la raison exacte…Pour reprendre une phrase qu’on a bien aimé : « Un voyage se passe de motifs, il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait ou vous défait » (Nicolas Bouvier, Usages du monde).
Le vélo est un moyen de déplacement simple, à vitesse humaine, à l’air libre. Le rythme idéal du voyage à vélo permet de bien découvrir les paysages et les gens. Il est en plus écologique, nous permet d’aller loin avec des moyens financiers limités, nous donne une manière humble d’aller vers les gens, sollicite la sympathie, la curiosité (ça on la déjà bien senti !), l’hospitalité (ce qui nous aide ;), et permet l’autonomie. D’autre part le défi physique est important à nos yeux : rien de tel que se poser dans un parc lointain quand on sait qu’il a été mérité.
Il n’a pas été décidé à l’avance. L’itinéraire a été déterminé en prenant en compte des saisons, de la topographie, des curiosités à visiter, et des situations politiques.
Réflexions faites, nous avons choisi de ne pas faire appel à des sponsors comme il est courant chez les cyclo-voyageurs (risque de déviation des intérêts personnels, sentiment qu’il serait hypocrite d’imaginer une cause au projet alors qu’il part d’un simple besoin de liberté, trop de contraintes) : nos économies personnelles représentent 100 % du financement.

Nous éprouverons des moments de doute, de tristesse, de peur, de bonheurs et nous aurons la chance de supporter à deux ces épreuves. Nous avons choisi tout de même de faire « tente-séparé » pour éviter de trop se bouffer le nez. Nous nous sentons capables de faire des concessions chacun, ce qui nous aidera. On est des nuls de la mécanique du vélo, mais une petite dose de débrouillardise fera sans doute l’affaire. Notre devise, murmurée par nos mères : « Take care of each other ».
Ce site relatera nos vagabondages d’une manière irrégulière et spontanée, bonne lecture à vous !

Avant de partir, nous avons consulté de nombreux blogs de cyclo-voyageurs, dont la plupart reprend une liste du matériel emporté. Ceci nous a fortement aidé c’est pourquoi nous voulions faire de même. Pas très digeste pour ceux qui ne sont pas intéressés…Voir le lien ci-dessous

Nos 2 vélos sont de marque Da Silva (artisan portugais installé en Allemagne) : des vélos spécialement conçus pour de tel rando (cadre acier réparable partout dans le monde, stabilité, solidité). Pneus Schwalbe, les plus costauds. 5 soutes Ortlieb (avant, arrière et guidon), 2 grandes gourdes. Nous avons profité de la venue de Max pour remplacer nos pneus ainsi que toute la transmission Shimano Deore.

Liste complète de notre matériel

La Team

SAMUEL LIETAER
SAMUEL LIETAERSam, Sampilipidi, Uncia
Trajet : Belgique-Chine

Ce que j’aime : profiter de ma liberté juvénile avant de reprendre d’autres études, aller s’oxygéner l’esprit au pas de course, profiter des bonnes choses de la vie (potes, bières), se prendre la tête sur des débats de sociétés, baragouiner dans d’autres langues, rencontrer et s’exprimer avec des grands gestes, le pain gris, m’informer.

Ce que je n’aime pas : l’intolérance, le pain blanc, avoir une gueule de bois, tracter Maki à la corde sur 60 bornes pour lui éviter d’aggraver sa tendinite et se taper moi-même une tendinite.

JONATHAN DUPUIS
JONATHAN DUPUISJon, Maki, Makouille, Makintosh
Trajet : Belgique-Belgique

Ce que j’aime : les voyages un peu à l’arrache, mon unité scout (66 RPZ), ma big famille, s’immerger dans une culture et parfois se sentir incompris, conserver tout ce que je peux, aller au bout de mes idées, les relations de confiance, une bonne murge entre potes, se taper un fou-rire quand je ne peux pas

Ce que je n’aime pas : les conflits entre flamands et wallons, les tronches de cake dans la STIB, perdre un objet et chercher pendant des heures, le vent de face, la routine, les craquages alimentaires et désserages de ceinture de Sam, avoir mal au cul à cause de la selle.

MAX STOCKMANS
MAX STOCKMANSMax'ar, Max-man, Gogo, Gorille
Trajet : Kirghizistan-Belgique

Ce que j’aime : être à l’arrache (just kiff’ la vibe) mais être organisé (lister les trucs et ne pas faire des aller-retour inutiles), la ville (histoire de se mettre une grosse mine) et la nature (histoire de se ressourcer un peu quand même), le sport en transant, bouger et faire des trucs, la sixty-six (66 RPZ yo), la Suisse et la familia…

Ce que je n’aime pas : Les uniformes, le chou rouge, les choses trop cadrées, les pets des Dupuis (ben ouai y sont tous pareils dans cette famille), les agressifs (peace man), la pluie combinée au froid, les décisions qui prennent du temps (plutôt impulsif comme mec), … en gros les trucs chiants quoi