30 10, 2010
Nouzonville-Dijon
En 5 jours, nous arrivons dans la capitale bourguignonne Dijon (moutarde, kir et tout le bardaf). Alors que nous sommes dépités d’avoir traversé la Champagne sans voir un seul pied de vigne, un couple gay nous offre le champagne pour fêter dignement le 23ème automne de Sam. Les français du Nord nous surprennent par leur accueil, la crise du pétrole nous avantage en réduisant le trafic routier, le froid vient nous titiller pour la première fois nous laissant évaluer la qualité de notre matériel et nous force à être rigoureux (ne pas laisser les gourdes dehors sinon l’eau gèle…). Nous passons heureusement des moments dans des foyers chaleureux. Tout au long de ce chemin parsemé d’églises et de cathédrales plus impressionnantes les unes que les autres (Troyes, Reims, Châlons) Maki souffre petit à petit d’un mal de genou qui oblige premièrement Sam à le tracter sur 60 km à l’aide d’une corde, et nous oblige ensuite à se sédentariser – heureusement pour nous – dans un bloc Erasmus où nous nous sentons de vrais coqs dans un poulailler. L’arrêt permet à Maki de faire une aller-retour vite fait à Bruxelles pour y régler la paperasse (visa syrien). Pause quelques jours…
08 11, 2010
Dijon-Marseille
Après la petite pause de 4 jours à Dijon, où nous avons re-goûté à la vie de sédentaire (càd sorties, rencontres approfondies, douches) nous avons repris la direction plein Sud. Le froid et les églises gothiques de l’Ardenne-Champagne cèdent graduellement à la Bourgogne, puis aux impressionnants château forts perchés (Roquemaure, Avignon,…) bordés d’un doux paysage provençal. L’accent du sud, le pastis et les boulodrômes se mêlent à l’air méditerranéen. La température augmente, la France se chauffe avec les manifs (retraites), idem malheureusement pour les genoux de Maki ! Sur le chemin vers Marseille, on dort notamment chez les Prolange, notre vigneron qui nous accueille chaque année pour faire les vendanges. Bizarre de voir l’endroit habituellement rempli de jeunes au nez rougi par le vin, un peu triste même, mais les vignes sont splendides avec les couleurs d’automne. On dort aussi sous dur chez Marie à Lyon, et Romain à Valence, où on passe une soirée avec…Max ! Un vieux staff pionnier retrouvé, ça s’arrose au pastis !
On commence à se roder un peu niveau de montage/démontage de tentes, arrangement des soutes, même si rien n’est encore très fixé (on peut très bien mettre le sac de couchage dans la soute de gauche, alors qu’il est normalement à droite…mais ça commence à nous déranger et les choses commencent à avoir leurs places, les protocoles de rangement se stabilisent petit à petit). Utilisation déjà de 100% du matos, jusqu’au poncho pour la pluie, aux gants d’hiver, et au 3ème slip de rechange. On fera une petite lessive ici à Marseille, on se dit qu’ils ont du bon savon 😉
On attrape le bateau dans quelques jours pour la Tunisie, le temps de profiter encore de ce pays de la bouffe. A préciser qu’on est jamais descendus en dessous de -1 sur l’échelle Lietaer de saturation alimentaire (+5 étant le niveau de saturation maximum conduisant à la mort ; 0 étant le point neutre – ni faim ni repu ; et -5 la mort de faim), ce qui est rare ! Baguette, fromage, saucisson, et vin à profusion ! Ben oui faut profiter un peu de cette chère culture bourguignonne.