12 12, 2011
Larguez les amarres !
C’est en sortant du bateau depuis Singapour que nous mettons le premier pied dans cette terre qui nous sonne si lointaine. Comme un enfant jaloux, l’Indonésie se greffe in extremis à notre itinéraire prévu. Pour cause, il n’existe pas de liaison maritime entre la péninsule malaise et l’île de Bornéo. Les informations nous font défaut et c’est un peu à l’aveuglette que nous commençons notre épopée navale car les indonésiens sont plutôt forts pour inventer quand ils ne savent pas. Pour ça nous on dit « dans le doute mentir ». Et si information adéquate il y a c’est toujours pas gagné car il faut encore savoir leur tirer les vers du nez ! Bref un vrai jeu de piste (passage d’île en île) pour trouver le point de départ du ferry pour Jakarta, un transfert bien plus au Sud qui semble inévitable pour arriver à notre destination. Le verdict final se paye en temps : attente du bon jour, nuit sur le quai, 12h d’attente dans le bateau avant le départ pour problème de moteur et 40h de trajet. Arrivée à Jakarta en pleine nuit, et transfert dans un cargo. Le même business nous attend : 10h d’attente ancré dans le port avant de partir pour 40h de trajet et plusieurs heures d’attente ancré dans le port d’arrivée en Indonésie Bornéo. Et puis, enfin la terre ferme ! Décidément il faut jouer des pieds et des mains pour ne pas prendre l’avion, mais le jeu en vaut sans doute la chandelle : la vie avec les marins, les nuits sur le pont, les appels à la prière émanant de la petite mosquée à bord nous font déjà de bons souvenirs.
On trouve aux jours de vélo – pour atteindre la Malaisie bornéo – des côtés agréables (paysages verts et vallonnés) et d’autres désagréables : humidité constante, et attroupements inévitables lors de nos pauses. On devient acteur – voire bêtes de foire – sans le vouloir. Niveau accueil, on joue toujours dans la cours des grands : qu’on soit chez les musulmans ou dans les quelques enclaves catholiques que nous passons (les indices imparables : vente d’alcool et cochons qui traversent la rue !). De grands regrets de quitter le pays si promptement sans avoir aperçu ses renommés paysages volcaniques…Next time !