24 11, 2011
Cuisine, plage, vélo et grimpette
La frontière depuis le Cambodge est marquée : nous entrons soudainement dans un pays développé. Les pour c’est le retour d’une bouffe variée (et excellente) mais les contre sont plus nombreux : plus de règles, de panneaux publicitaires de trafic, de feux rouges jusqu’à même se retrouver dans des embouteillages ! Dorénavant le voyage difficile est terminé : le pays est plat, on trouve tout se dont on a envie et l’anglais est bien établi. Nous serrons à gauche (!) pour se diriger vers Bangkok. Une bonne après-midi dégueulasse pour entrer dans la métropole de 11 millions d’habitants. C’est un point tactique pour nous et nous remettons sérieusement nos vélos à neuf. C’est aussi l’occasion de pointer notre nez (et pas autre chose) dans l’un des Red Light district le plus célèbre au monde. Mais aussi fréquenter des blancs et des bars, le tout sans apercevoir d’inondation. Encore une fois on l’a échappé belle : les petits murets en briques devant les portes d’entrée poussent comme des champignons, mais l’eau gagne la ville tout juste après notre (loongue) sortie de l’agglomération. Accès à la mer, que nous n’avions pas vu depuis…Istanbul ! Plutôt pratique comme parade pour le soleil qui tape dure : coup de frein et plongeon instantané à chaque pause, sur des plages superbes arborées de palmiers. S’en suit une suite de journée vélo (et une suite de crevaison pour Maki) sur une route vallonnée sans voir l’océan cette fois, mais avec des cascades qui prennent le relais pour nous rafraîchir.
La Thaïlande est généreuse et il y a trop de choses à voir, ce qui donne d’ailleurs matière à débattre. Dans notre sélection notamment la baie de Phangnga, comparable à la baie d’Halong au Vietnam. Un régal pour les yeux que de voir les hauts pitons calcaires surgissant de l’océan. L’eau a érodé certains pitons à la base, creusant des cavernes aux plafonds hérissés de stalactites. L’un des autres sites élu est le petit paradis de Tonsai Beach, une baie entourée de falaises qui est un site de grimpe fréquenté par des backpackers de toutes nationalités. Bien à l’écart des sites fréquentés par les scandinaves (viennent prendre le soleil dans les resorts 4 étoiles) ou des fool mooners (les anglais qu’on trouve extravagants). On se fond dans la masse des grimpeurs, en arpentant les nombreuses falaises qui surplombent des plages de sable superbes. Il existe de nombreux dévers dans les parois, crées par des grottes ou des stalactites géantes. On test en autre le « deep water solo » (escalade de parois sans assurance avec la mer comme réceptacle en cas de chute). En bref, un vrai havre d’escalade, et on le comprend lorsqu’on admire le paysage depuis le haut des voies ! Malheureusement notre appareil photo est toujours en panne pour immortaliser tout ça. Côté logement, pour tendre notre moustiquaire on a jeté notre dévolu sur un bar abandonné avec toit (pour éviter les douches nocturnes), dont la famille propriétaire fini par nous adopter. On prend nos marques, les relations s’installent ; on prend notre rythme, escalade la journée et bar reggae le soir. L’atmosphère de la communauté des grimpeurs fait penser au film « the beach » (du moins le début), tourné sur l’île d’à côté. Mais c’est à ce à ce moment que la vie nomade doit reprendre. Et toujours ce pincement au cœur quand on quitte un endroit qu’on aime mais on a une bonne raison : retrouver Zob à notre point de rendez-vous sur l’autre côte thai (Est). Plus précisément sur l’île de koh Tao connue mondialement pour la plongée sous-marine. On y verra rien avec nos masques à 2 francs cinquante, on apprécie mieux les bières belges que les fonds marins ! Un pote plus vu depuis 1 an, ça parlotte sec sur les petites mobylettes louées. Un bateau de nuit nous ramène sur le continent, et nous mettons cap sur la Malaisie dans ce Sud thaïlandais si plat qu’on s’ennuie. Heureusement nous sommes 3 maintenant, et il faut dire ça change pas mal la donne ! La fin de notre séjour se fait dans un temple bouddhiste, hébergé par les thaïlandais dont l’accueil rivalise avec leur voisin d’Asie du sud-est.